Qu'est-ce que les Small Caps ?
L’expression « Small Caps », diminutif de « Small Capitalizations », désigne les entreprises ayant des capitalisations relativement faibles.
En France, on considère généralement qu’une entreprise est une Small Cap si sa capitalisation est inférieure à 150 millions d’euros. Cet usage n’est pas valable partout, cela dépend de la zone géographique considérée.
Aux Etats-Unis, les sociétés ont, en moyenne, des capitalisations plus importantes qu’en Europe. Chez eux, une capitalisation d’un milliard peut encore être considérée comme une Small Cap !
Pourquoi investir dans les Small Caps ?
L’investissement dans des Small Caps est plus risqué que dans les géants d’un secteur. Ces entreprises ont généralement plus de risques d’éprouver des difficultés, étant donné que leur assise financière est moins solide.
Il est néanmoins intéressant d’investir une partie de son capital dans des Small Caps, leur potentiel de croissance étant plus élevé.
Mon besoin
En faisant le point sur mon portefeuille d’investissement, j’ai remarqué un déséquilibre. La part de mon capital investie dans des Small Caps était inférieure à ce que je vise.
J’ai donc souhaité augmenter mon exposition aux petites capitalisations.
N’ayant ni l’envie, ni le temps de passer des heures à rechercher des entreprises qui pourraient valoir le coup, j’ai décidé de chercher un tracker (aussi appelé ETF) répliquant un indice « Small Caps ».
Cela me fait gagner un temps de recherche considérable et limite le risque. En effet, acheter en direct des actions d’une petite capitalisation est bien plus risqué que de le faire via un tracker.
Pour ceux qui ne le savent pas, un tracker est un fond passif, c’est-à-dire qu’il ne nécessite pas beaucoup de gestion et qu’il se contente de répliquer un indice boursier.
Par exemple, si vous investissez dans un tracker « CAC 40 », les performances du tracker suivront celles de l’indice.
C’est comme si vous investissiez dans chacune des actions qui composent l’indice, mais vous le faites en une fois, simplement en achetant des parts du tracker.
Vous partager ma sélection
Lorsque vous détenez un portefeuille d’investissement, le plus long est en général de faire des recherches pour trouver des valeurs dans lesquelles investir. Ces valeurs doivent à la fois entrer dans votre stratégie et, en même temps, s’adapter à votre portefeuille d’un point de vue diversification.
Je souhaite ici vous partager une sélection de cinq trackers répliquant des indices Small Caps. Cela pourrait vous permettre de gagner un temps de recherche assez conséquent. Si vous souhaitez augmenter votre exposition aux Small Caps, ces trackers pourraient être une bonne solution.
Je tiens à préciser que ces ETF ne sont pas des recommandations d’investissement. A vous de juger si l’un d’eux est adapté à votre stratégie et à la composition actuelle de votre portefeuille.
Mes critères de sélection
Je vais vous exposer la manière dont j’ai filtré les trackers et identifié celui qui me conviendrait le mieux. D’autres méthodes et d’autres critères peuvent bien sûr être utilisés pour réaliser une sélection.
Voici les deux critères principaux sur lesquels je me suis basés :
- L'encours : cela correspond à la totalité du capital investi dans le tracker. Plus il est élevé, plus cela montre l’intérêt qu'il suscite auprès des investisseurs. Un encours élevé diminue aussi le risque de liquidation du tracker.
- Les frais de gestion : les pourcentages indiqués sont annuellement prélevés sur le capital que vous avez investi dans l'ETF. Plus les frais de gestion sont faibles, moins ils entament la performance de votre portefeuille. Les trackers sont réputés pour prélever peu de frais (0,3 % en moyenne), mais il faut tout de même être attentif et privilégier des frais à 0,2 % plutôt qu'à 0,5 %. Cela peut paraître insignifiant, mais sur le long terme la différence peut être énorme.
Sur l’image ci-dessous, j’ai représenté les encours et frais de gestion des cinq trackers. Toutes les données contenues dans cet article proviennent du site Morningstar et/ou des sites des émetteurs de ces ETF.
Dans le tableau, j’ai également placé d’autres critères, mais que je considère comme secondaires :
- PEA : tous les trackers de cette sélection sont éligibles au PEA. C'est un bon point étant donné que ce support est fiscalement avantageux.
- Réplication : quatre trackers utilisent la réplication physique. Cela signifie que la société de gestion du fond achète les titres qui composent l'indice. Le tracker Amundi utilise une réplication synthétique : la société de gestion achète des titres pas forcément inclus dans l'indice et échange avec une banque la performance de leur panier de titres contre les performances de l'indice.
- Politique de dividendes : de base, je privilégie les trackers qui capitalisent les dividendes. Cela me demande moins de travail pour entretenir mon portefeuille, puisque les dividendes sont automatiquement réinvestis dans le tracker. La distribution peut avoir un avantage de souplesse, puisqu'elle vous offre la possibilité de réinvestir les dividendes dans une autre valeur.
Selon les critères d’encours et de frais de gestion, deux trackers semblent être moins intéressants. Les trackers Lyxor CAC MID 60 (en bleu) et Lyxor PEA PME (en vert) ont les encours les plus faibles et les frais les plus élevés. Mon choix s’oriente donc, dans un premier temps, vers les trackers Amundi RUSSEL 2000, Lyxor MSCI EMU Small Cap et SPDR MSCI Europe Small Cap
Il reste maintenant à déterminer lequel s’intégre au mieux dans mon portefeuille, pour ne pas surpondérer une zone géographique, ou un secteur.
Choisir le tracker qui s'intègre le mieux dans son portefeuille
Je souhaite investir dans un tracker Small Caps pour augmenter la part de petites capitalisations de mon portefeuille.
Idéalement, j’aimerais le faire en évitant de surpondérer mon exposition à une zone géographique ou à un type d’industrie.
Pour vérifier ce point, j’ai relevé les compositions des trackers. Je les ai ensuite tracées sous forme de graphiques en secteurs, pour bien visualiser les répartitions de chacun.
Vous trouverez ces détails sur les images suivantes. Pour chaque ETF, je vous donne également les caractéristiques principales des trois axes de diversification (géographique, sectoriel et taille de capitalisation).
AMUNDI RUSSELL 2000
- Pays : 100 % Etats-Unis
- Industries : équilibré, avec légère prépondérance du secteur de la Santé
- Capitalisations : 66 % de Small Caps
Lyxor CAC MID 60
- Pays : 66 % France
- Industries : équilibré, avec prépondérance du secteur de la Santé
- Capitalisations : 29 % de Small Caps et 59 % de Mid Caps
Lyxor MSCI EMU Small Cap
- Pays : équilibré en pays européens, avec prépondérance de l'Allemagne
- Industries : équilibré en termes de secteurs
- Capitalisations : 49 % de Small Caps et 43 % de Mid Caps
Lyxor PEA PME
- Pays : 99 % France
- Industries : prépondérance des secteurs de la Santé et des Technologies
- Capitalisations : 59 % de Micros Caps et 34 % de Small Caps
SPDR MSCI Europe Small Cap
- Pays : équilibré en pays européens, avec prépondérance du Royaume-Uni (31 %)
- Industries : équilibré, avec légère prépondérance du secteur de l'Industrie
- Capitalisations : 49 % de Small Caps et 42 % de Mid Caps
Pour faire le tri parmi les trois trackers qu’il reste, je me base sur la diversification actuelle de mon portefeuille :
Diversification géographique
Comme vous pouvez le voir sur le graphique ci-contre, mon portefeuille est majoritairement investi en actifs américains. Partant de ce constat, j’élimine le tracker Amundi, étant donné qu’il contient 100 % d’entreprises américaines.
A ce stade, il me reste le choix entre deux trackers :
- Lyxor MSCI EMU Small Cap (DR) UCITS ETF
- SPDR MSCI Europe Small Cap UCITS ETF
Le tracker de Lyxor est majoritairement investi en Allemagne, alors que celui de SPDR l’est au Royaume-Uni.
Cela ne me poserait pas de problème d’augmenter ma proportion d’actifs allemands, ce pays étant solide économiquement.
Bien que j’aie du mal à imaginer leur avenir économique après le Brexit, mon portefeuille ne contient pour le moment que 2 % d’actifs britanniques. Je n’aurais donc pas non plus de problème avec le fait d’augmenter mon exposition au Royaume-Uni.
Diversification sectorielle
Selon le nombre de parts que j’achèterai, le secteur de l’Industrie pourrait représenter une part plus importante de mon portefeuille et la Finance pourrait devenir le secteur dominant de mon portefeuille. Cela ne me poserait pas de problème, le portefeuille ne serait pas déséquilibré.
Les répartitions sectorielles ne me permettent donc pas non plus de départager ces deux ETF.
Les capitalisations
Les deux ETF contiennent presque les mêmes proportions de micros et petites capitalisations. Je ne peux donc pas non plus me servir de ce critère pour départager les deux candidats restants.
Conclusion
Pour prendre ma décision finale, je reviens sur les frais et les encours de ces trackers. Celui de Lyxor a un encours plus élevé que celui de SPDR, mais ses frais le sont également.
Pour avoir une idée de ce que représente l’encours de 100 millions d’euros du tracker SPDR, j’ai fait une petite recherche sur Morningstar.
Leur outil de sélection d’ETF contient plus de 10 000 trackers. Parmi eux, il y en a un peu plus de 5 000 qui ont des encours supérieurs à 100 millions d’euros. Le tracker qui m’intéresse se situe donc dans la moyenne de ce qui existe, ce que j’estime suffisant.
Mon choix final se porte donc sur le tracker SPDR MSCI Europe Small Cap. Ses frais sont les moins élevés de la sélection, son encours est assez significatif et il s’intègre bien dans mon portefeuille.
Et vous, envisagez-vous d’investir dans des Small Caps ? Auriez-vous choisi ce tracker ?
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Cela permettra à un maximum de personnes d’apprendre à investir !